Trois temps pour une valse
C'est aussi lent que la musique que j'ai dans la tête. Un
Puis sur le Deux, tout s'accélère, le pied sur le côté, hop j'évite le deuxième temps pour filer sur le troisième.
Trois, pas de réception.
Et c'est reparti.
Il y avait des gens que j'aime bien.
Des garçons surtout. Une fille aussi.
Ne me demande pas pourquoi je les ai embrassés.
J'avais envie de l'embrasser, elle, depuis longtemps.
Lui, c'est parce qu'il a tenté de me faire rêver avec ces promesses à la con.
J'ai passé la nuit avec Elle.
Lui, la journée.
Je suis repartie sur mon bout de chemin, sans les rappeler chacun, sans prendre la peine de me demander comment ils allaient.
Puis, un, deux, trois, à quoi ça aurait servi ?
J'ai failli faire ma valise et partir de chez Maman.
C'est invivable en ce moment.
C'est invivable aussi chez mon Père.
De toute manière ils me rendent la vie invivable.
Le même scénario que l'année dernière en pire, vous comprenez, Paris en trois temps ça fait peur.
Un, je suis reçue, deux, je m'installe, trois j'y vis.
Pour l'instant c'est le deux qui coince et surtout l'appartement et la caution.
Me voilà endettée. Pour un début de vie, Merci les parents.
J'écoute Goldman en m'imaginant rêvant de nouveau.
Je n'y arrive pas. Je ne sais plus rêver à deux.
Mon coeur est trop sec pour rêver.
Alors pour l'instant, je suis sur le deuxième temps.
Je ne me pose pas, je m'envole, sans vraiment savoir où le pied va arriver.
Si c'est dans le derrière de quelqu'un, dans une merde, ou sur le sol ferme.
En rangeant mes papiers, je suis tombée sur des mots de David.
C'est marrant, je les ai mis à la poubelle.
Sinon, j m'en fous qu'on soit bientôt le 8 août.
Je m'en fous aussi d'être le 6 septembre.
Je crois que personne ne peut arriver maintenant à me faire avoir une émotion autre que purement physique.
C'est rassurant.
Un, deux...
Et pas trois.