Un pas en avant

Cela a été dur de leur dire au revoir après douze jours passés tous ensemble dans la musique.
On a retrouvé les démons et surtout S. que j'avais presque oublié.
J'ai recommencé à jouer avec lui, mais moins qu'avant, Monsieur a une copine.
J'ai rencontré un jeune homme qui devait être sous mon autorité.
J'en ai profité pour lui prendre son numéro et un rendez-vous pour septembre.
Lui aussi a une copine. Comme C. d'ailleurs.
Qu'importe.

J'ai bronzé tranquillement au milieu de mes "mômes".
Une fille un peu pomée, il parait que je suis moins gai le matin.
Je souris moins et je pleure facilement.
Mais non que dîtes vous !

Alors, je t'ai téléphoné.
Je ne sais pas pourquoi je me suis retrouvée en train de composer ton numéro dans le noir alors que tout le monde dormait à l'étage, après la dernière ronde, où on entends les filles murmurées pour être sûre que les anims ne les entendent pas.
Je ne sais pas pourquoi ce geste de composer ton numéro m'a apaisée.
Je ne sais plus pourquoi. D'ailleurs je ne me souviens pas de ce que je t'ai dis, ni de ce que je t'ai demandé.
J'ai du t'appeler comme cela, juste comme cela.
Pour entendre ta voix.
Pour trouver une balise au milieux de tout cela.

Je ne crois pas au destin.
Je n'y ai jamais cru, j'ai l'impression.
Je ne sais plus en quoi je crois mais en tout cas plus en moi.
Tu as raison. Tout va bien.
Supers amis, supers études, super ville.
Tout est parfait.

Alors dis moi pourquoi ça ne va pas ?

Mes recherches pour Paris avancent et je pense être installées pour fin août.
J'ai hâte.
Ici, le temps semble s'être arrêté et les gens ne semblent plus être réels.
Je suis déjà partie, je rêve déjà Paris, je rêve amant, je rêve.
Cette période semble indomptable.
Je la tiens sans la tenir. Tout file sans rien filer.

Bizarre semble-t-il.
Je vais tellement mieux.

Je dois filer.
Car Raphael vient d'être reçu à Science Po Lyon.
Allons festoyer..