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Au bout de Moi-même
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Au bout de Moi-même
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13 novembre 2005

En aparté

antoine_048

Je reviens et les mots explosent encore plus fort que dans la semaine.
Les trois semaines ont été longues et me voilà déjà à repartir dans mon chez moi.
Les nerfs lâchent toutes les heures ou plus, cela dépend de la réflexion, du travail à faire ou encore de mon portable.
J'ai mal partout, dans les jambes comme dans la tête et les efferalgan doliprane ne changent rien à cette douleur lancinante.
J'ai l'impression d'être fatiguée, alors que je ne fais que dormir, je suis stressée et ne supporte plus une réflexion sans hurler ou pleurer.

Le jugement.
J'ai l'impression qu'on me juge, qu'on me dit ce qu'il faut que je fasse.
Je ne supporte plus plus cela.
Parce que je crois que de gérer seule mon quotidien fait que je suis intôlérable avec moi-même. Alors si en plus les "autres" s'y mettent...

Hier après-midi, j'ai vu Théo.
Je suis arrivée avec mes grands cheveux et mon chapeau et j'ai eu le droit à un grand " Waaaaaaaaah! Mais attend t'as presque la classe maintenant...". J'ai souri. Théo, il me fait toujours sourire. Il me ressemble de plus en plus. Seul dans sa Terminale, il en bave dans ce lycée qui ne me donne plus envie. C'est peut-être cela mon problème. J'ai l'impression d'avoir rayé trois ans de ma vie. Je n'ai pas apellé Lucas pour lui dire que j'étais là. J'ai croisé Fanny. Et Maxime, n'en parlons pas.
Je laisse pourrir ma vie ici. Je laisse filer entre mes doigts ses années.
Hier soir, au volley, une rencontre entre deux sets, il me fait la bise et me demande ma nouvelle vie. J'ai l'impression que les fêtesavec lui et ceux qui l'entourent sont si loin, si...
Lola qui me parle comme si de rien n'était. Cela fait plaisir quand même de se dire qu'il y a encore des gens qui semblent ne pas trop changer. Même si moi, je change trop vite par rapport à ici.

Oh, je reste la même.
Solène appelle pendant le match de Volley, elle entends l'ambiance et me fait remarquer " Je comprends pourquoi tu es ainsi... Chez toi, ils mettent le feu au stade, même pour le volley". Et je ris.

Oui, je reste la même, mais je semble dégouter par tout ce qui fait ce passé, par tout ce qui fait ces deux années que j'aimerais effacer. Je les accepte et les répudie en même temps. Je les explique et les oublie.
Paradoxe de vie.

Je reste la même puisque je garde ces amis d'avant.
Parce que je garde ces amours d'avant.
Parce que je garde mes livres, parce que je garde tous ce qui a fait Moi. Les affiches, les cours et cette conviction que je peux réussir dans un truc impossible.

Même si en ce moment je m'interroge.
Et si je ne réussis pas ce concours ? Et si... ? Et si... ?
Et quand cela va trop loin, je me demande "Et si demain je meurs, je retiendrais quoi? j'emmènerais qui? quoi?" Réflexe égoïste de petite fille. Réflexe de demi-femme qui construit un peu tout, un peu rien.

Je me laisse guider, porter.
Mais j'ai mal partout, puisque les nerfs sont trop tendus, parce que cela ne semble pas, mais je veux réussir, parce que je ne sais pas ce que je ferrais, si ... Je ne sais pas ce que je suis, ce que je ferrais. J'ai l'impression que je serais toute ma vie étudiante, que toute ma vie je vais apprendre, que toute ma vie je vais la donner à moi-même, que je vais encore lire et apprendre plus fort. Et pourtant, hein, il y a un moment on s'arrête et on travaille. Et on fait ses armes. Et on recommence tout et on change de logique.

Tu sais, enfin je te dis "tu" je ne sais même plus pourquoi.

Tu sais, j'aimerais parfois oublier vraiment ce qui se passe dans ma tête. Enfin pas tout, mais la plupart des choses qui passent par là et qui me font mal. Comme cette impression d'être toujours seule alors que je n'ai jamais eu autant d'amis, autant de rencontres, qu'on ne m'a jamais autant appréciée, aimée, qu'on fait bien attention à moi. Je crois que je suis incapable de redonner ce que l'on me donne, j'ai l'impression d'être une handicapée du sentiment ou de l'amitié. Je ne pourrais pas dire ce qu'il me plaît ou pas, ce qui m'a blessée dans telle ou telle attitude. " Ok, d'accord, oui ça me va puisque cela te va".

Je ne peux pas crier "mais non cela ne me va pas, moi je veux plus voyons, je veux plus que ce que tu croies, je veux tellement plus, tellement..." Parce que je ne peux pas ou plus. Je ne peux plus espèrer parce que je sais que je vais encore me tromper. Que forcément avoir tant de bonheur en si peu de temps, c'est pas possible, y'a un truc derrière tout cela. Bien-sûr que y'a un truc. Y'a mes parents qui sont le seul obstacle à ceux que tout aille bien. Puisque c'est eux qui tiennent les cordons ombilical et de la bourse. Le procès, je ne sais trop quand, peut-être ce mois-ci ou le prochain, on parle même de Mars. En attendant, je suis dans la merde, sans y être. Je suis juste pas stable.

Comme le reste.

J'ai des envies terribles en ce moment de partir loin de moi-même, de partir physiquement de chez moi, découvrir plus fort ce qui m'attends, mais ailleurs. Ailleurs. Toujours ailleurs, parce que ici, cela devient routine, même si parfois on me casse ma routine, comme on m'a cassée autrefois mes idéaux. C'est fort, c'est très fort, le cassage de ma routine. Les rêves qui s'envolent dans un coin de fumée. Vas-y, viens, on refait le monde sur mon lit et je te dis même pas ce que je pense mais si tu savais. Si tu savais. Et pis de toute façon tu sais, impossible de tenir cette langue plongée dans la Vodka. Allez viens, on refait le monde. Mais. Tu. Bien-sûr. Attendre ne me gêne pas. Oh. Et pis. Non rien.

Tu. Oui je sais. Mais non. Arrête. Prends le dico. Mais. Quoi ? . Rêveuse. De? . Pourquoi pas ?. Encore. Une fois.

J'aimerais que ma tête s'arrête ailleurs que sur des bouts de phrases pas dans leur contexte, pas dans leur vase d'origine. Mais, Tu sais, je pense à toi hein, faut pas croire, que je ne pense qu'à mon boulot, ou que je ne fais que de regarder les jolis garçons de mon amphi, tu sais, tu as de l'importance, et pis de toute manière, mes mots, tes mots, à quoi bon ?

Mais si. Mes mots, tes mots, moi j'aimerais bien avoir un sens, même si je te le dis le contraire, même si je te dis que tout me va, tu ne peux pas savoir comme j'ai envie d'exploser plus fort, mais pas dans le sens négatif, pas te renvoyer tout ce que 'j'ai en moi en négatif, mais non, tout en positif, tout ce qui est positif en moi, parce que bon, soyons honnête, j'ai des choses positives en moi. Exploser en positif, comme sur ce quai de gare. Non, j'ai pas pleuré. Bien-sûr que non.

Les promesses, non, c'est pas pour moi, je veux pas promettre, croix de bois, croix de fer, j'irais forcément en enfer, et tu vois, te promettre, je peux pas. Parce que j'arrive pas à me promettre à moi-même. Et puis non, bien-sûr que je peux te promettre, parce que hein, tu sais je me suis déjà promis de te revoir et voilà.

Mais il y a tant de contradictions dans ma tête, tant de fois où je peux y croire et j'y crois, que parfois je me prends un peu pour une folle. Que parfois je 'l'avoue dans une nuit, sans vraiment me souvenir.

Je ne sais pas où j'en suis dans ma logique, si j'en ai encore une et c'est mal parti.
C'est mal parti mais je suis cet instinct qui me fait comme une gamine, qui me pousse à faire ma petite conne, cet instinct qui me dit que tiens, avec telle personne, je pense être heureuse.

Alors même si.
Tu vois.


A dans 15 jours tout l'monde

"Son Malheur ? C'est l'absurdité de sa vie. "

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Commentaires
P
Knarf => J'ai regardé ton message du 11 septembre qui m'a fait beaucoup rire, sourire, et plaisir. Je promets de répondre dans ce long week end que j'ai décidé de me prendre.<br /> Merci beaucoup<br /> <br /> Feu => tu sauras tout cela dans un mail je pense. Merci pour tes messages toujours sincères :)<br /> Gros bizoux
F
Merci pour ton mot chez moi, qui m'a fait drôlement plaisir... Pas facile de répondre ici! Je ne savais pas, pour celui que j'ai lié... comment ça s'est passé? °curieuse° Hasard ou rencontre provoquée? Oh, ça me fait me poser plein de questions...<br /> En tout cas, heureuse de voir que malgré les quelques bas que tu peux rencontrer, ça va toujours (dans l'ensemble) bien. Je sais comme ça n'est pas facile de toujours tout gérer, de garder les amitiés, de tirer des traits sur d'autres choses... Continue ta route, courage! <br /> <br /> Je t'embrasse<br /> Feu :)
K
Salut...<br /> Je t'ai mis un petit mot il y quelques temps déjà sur ton message du 11 septembre dernier...<br /> A+ ;o)
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