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Au bout de Moi-même
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Au bout de Moi-même
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30 juillet 2005

Ca fait mal et ça fait rien...

Je ne sais écrire que sur mes rêves et non sur le concret de ma vie.
Pourtant, le concret je le touche vraiment en ce moment.

Il y a des moments dans la vie qui vous font redescendre de votre petit nuage. Même si votre nuage n'était pas tout rose, il existait et c'est déjà pas mal, non ?

Moi, ça fait trois semaines que je sens que la bulle de savon qui me sert de nuage est en train d'exploser. Les souvenirs remontent, les cauchemars reviennent, les langues se délient. Je suis en plus en plus énervée après tout le monde, je me cogne partout, je ne supporte même plus de regarder trois fois de suite Babar avec Margaux.

Alors puisqu'il faut marquer la véritée brute de brute, puisqu'il faut faire péter les cadenas.
Je n'ai que 150 euros ( ma bourse )pour vivre par mois pour septembre avec un loyer de 118 euros.
Mes parents n'arrivent pas à s'entendre pour mes frais.
Résultat, je revis comme un second divorce.
On se retrouve tous au tribunal pour savoir comment faire.

Je ressens, revois des moments. J'ai huit ans, je suis dans la cuisine et Papa pousse très fort Maman sur le canapé. J'ai beau hurlé, cela ne fait rien. J'ai beau pleuré, il continue de crier dessus. Je revois les autres moments, où Papa et Maman se disputent au téléphone quand j'ai 10 ans, quand ils se battent pour m'avoir tel week-end et que Papa calcule presque à l'heure près son droit de garde.
Mon père m'a toujours aimée comme une princesse, je suis son petit bout de femme qui réussit.
J'ai du mal à comprendre cette situation où Maman ne veut pas mettre l'argent de ma pension alimentaire sur mon compte. Je sais qu'elle s'en sert pour payer notre loyer et d'autres frais, mais je comprends plus vraiment.

Je n'ai pas envie d'exposer cela à mes amis. Il n'y a que Lucas et Fanny qui sont au courant. Maxime aussi, mais j'ai du explosé pour lui dire. Il recommence ses histoires avec Fanny et j'ai trouvé cela tellement... Puérile que je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire qu'il y a des choses plus graves dans la vie.

Je ne dis rien non plus à Franck.
De toute manière je ne supporte plus c'est " Je prendrais toute ta douleur si il le faut, je t'aime encore plus maintenant", je ne veux pas qu'on ait pitié de moi. Il y a pire que moi.
Moi, j'ai un père et une mère.
Ok, ils se détestent, mais au moins ils m'aiment tous les deux.

Je n'ai pas envie d'écouter les peines des autres, parce que la mienne est peut-être un peu trop lourde pour moi en ce moment. J'arrive plus trop à m'en sortir dans mes pensées. Je dors avec ma mère parce que je fais un peu trop de cauchemars.

J'ai mal.
Tellement mal.
Et je le cache si bien...



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Commentaires
P
Juste.<br /> Un grand sourire ;)
C
Alors toi aussi t'es un peu larguée... J'ai voulu te soutenir, parce que ton dernier commentaire sur mon joueb m'a touché, on aurait dit le discours d'une grande soeur, et j'en avais bien besoin. Je pourrais te dire que tout ça s'arrangera avec le temps et la patience. Je ne suis sure de rien, et je gère mal les situations de crises, mais ça ira. Dis toi peut-être que... Y'a des problèmes bien pires dans la vie.<br /> Moi ça s'arrange. Un peu. Ca devient... plus beau. ;)<br /> Grand sourire, pour le courage ;)
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