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Au bout de Moi-même
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Au bout de Moi-même
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27 juillet 2005

Un peu plus

Les mots se bousculent de plus en plus vite.
A ne rien faire de mes journées, je me laisse couler dans cette mélancolie post-colo.
Je suis seule sans trois cents personnes près de moi.

Ma mère est à la maison vu qu'elle s'est faite opérer du genou il y a à peine une semaine. Elle vient de partir pour aller chercher ma nièce à la créche. Ma mère fait parti de ces femmes qui ne s'arrêtent jamais. Les fils ne sont pas encore tombé, la maison est plus propre que propre, elle range les photos, recoud les rideaux déchirés par Frimousse.

Un peu plus de temps,
Un peu plus de sommeil,
Un peu plus près de moi.

Je me sens bizarre, comme si ma vie s'était enfin arrêtée.

J'ai vu Franck hier, pour la dernière fois avant septembre.
Même si il tente de me convaincre pour le 14 août, je n'ai pas très envie. J'aimerais que ce dernier mois de vacances soit complétement à moi. Faire ce que je veux, avec qui je veux. Écrire, lire, photographier, parler, refléchir.
Prendre mon temps quand je le veux, courir quand je le veux, n'avoir aucune contrainte.

Mon voyage à Paris se précise et je ne peux pas dire vraiment ce que je ressens.
Il a des choses qu'on garde pour soi pendant des années. Cela n'explose jamais comme cela, parce que.
Je vais voir Guillaume, Antoine et d'autres peut-être. Je ne sais pas trop. En fait, je vais improviser.
Ma mère est déjà d'accord pour que j'y aille, c'est déjà beaucoup.
Je sais pas trop à quoi 'm'attendre, et je mets pas toute mes illusions dans cette semaine.
J'ai appris à me conserver cette année.

Avec Franck, hier, c'était bien.
Juste bien.
J'avais envie de lui, un peu.
Je l'ai pas trouvé merveilleux à souhait, je suis pas retombé dans ce schéma de " c'est mon homme parfait".
J'étais juste bien, en fait.

Je pense toujours à Sam et puis aux autres.
Je suis jamais contente de ce que j'ai apparemment. Je veux toujours mieux. Mais peut-être que j'ai le mieux là...
En tout cas, le seul qui arrive à me faire avoir des frissons quand il me parle sur MSN, c'est Sam'.
C'est bien plus excitant d'imaginer ce qui aurait pu se passer si, que de repenser à mes folles étreintes avec Franck, qui elles se sont bien produites.
Même si il y en a encore une qui me fait rougir... Parfois.

Je ne sais plus quoi penser.
Mon cerveau est en mode pause.
Franck est à Marseille, Sam' habite en Haute-Savoie, Raphael va en prépa avec moi en septembre.
J'ai l'impression de me perdre dans les autres.
Plus vraiment d'amis, plus vraiment d'espoir amoureux.
Je ne rêve plus vraiment.

Et puis, il y a des parenthèses dans ma vie, comme hier soir avec Lucas.
Nous sommes allés boire notre éternel diabolo pèche.
Il m'a racontée les filles d'un soir, comme un marathon du sexe, les trophées qu'il brandit pour oublier son échec au bac, son échec en amour.
Cela fait mal de voir son meilleur ami ainsi.
Perdu lui aussi.

Je me suis sentie frustrée de ne pas lui avoir plus parler.
Personne ne sait vraiment ce qui se passe dans ma tête en c'moment.
Je ne peux rien dire à Franck, je ne peux rien dire à Fanny.
Je me sens prise aux pièges de mes songes, de mes idées, de mes envies.
J'aimerais tant vivre un amour imprévisible.
Je me trouve bête là.

J'ai tout ce qu'il faut.
Franck est merveilleux avec moi.
Mais je sais pas, il n'y a pas le truc. Ce truc que j'avais avec David, qui m'a fait l'aimer pendant un an et demi. Ce truc que j'ai eu avec ces inconnus, cette envie d'aller plus loin.
J'aimerais être une fille qui dit oui pour un soir, qui oublie un peu son passé, qui prend la vie comme ça, sans réflechir, à bras l'corps "allez viens j't'emmène rien que ce soir".

Osez, oh oui, osez...

Qu'on me fasse tourner la tête sur les senteurs d'Orient, que je sente la Vie me prendre par le bras en me disant " Viens, encore une fois, viens..." , je veux sentir le vent sur mon dos nu et avoir froid pour que cet inconnu me prenne dans ses bras, marcher dans la nuit sur la voie de chemin de fer en rêvant de voyage, regarder les étoiles et la lune et me dire que des milliers de personnes font pareilles. Courir les bars et entre deux bars prendre un averse et courir avec mes talons en hurlant, en riant aux éclats avec Elle ou Lui, qui sait ? Sentir la tristesse, la joie, la vie, le Tout, le Rien. Faire l'Amour comme ça, sous une porte cochère juste parce que. Parce que c'était le moment, parce que c'était la seconde où. Ne jamais plus rater la seconde, faire que l'Inconnu ne se dérobe pas, qu'il prétexte que. Il n'y a plus de "que", il n'y a plus de " bon bref". Il n'y a plus Rien.
Plus de limite, de faux semblant, de "je crois que..."

Moi je veux plus, moi je veux sentir tout cela.
Je veux être surprise par la Vie, juste là, comme ça.
Par un odeur, un détail, une parole, un regard, un toucher.

Je ne sais pas.
On parle de soif de Vie. Peut-être ça.
Envie d'Inconnu, de sensations, de sentiments, de foncer dans le Mur et de me planter.
Je n'avais rien, aujourd'hui, j'ai Tout.
Je voulais Tout, maintenant j'aimerais avoir la moitié d'un Tout ou la moitié d'un Rien.
J'aimerais pouvoir savoir que tout est éphémère et ne pas me sentir mariée, deux enfant, l'espace et le chien, le dimanche midi chez belle-maman, le samedi soir chez les amis.

Oh oui, je voulais ça. Mais pas tout d'suite. Pas maintenant.
Et Franck et moi, nous n'avons pas la même vision de notre couple.
Et c'est dégeulasse à dire, mais là, je m'emmerde un peu dans mon couple.
Et pour accentuer le truc, je suis vulgaire dans cette phrase.

J'ai du mal à me suivre...

J'voudrais juste recommencer ma vie à zéro.

Tu crois que c'est possible ?

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