Criant
De rose, je passe à orange.
Le titre est composé que de photos personnelles.
Il y a ceux qui font ma vie même si il en manque un et c'est bien dommage.
Si
mes proches tombent sur mon Blog et qu'ils voient leurs frimousses ici,
ils n'auront plus aucun doute. Mais à quoi bon ? De toute manière, je
sais déjà que quelques personnes de ma ville me lisent. Et je n'ai même
pas envie de fuir. A quoi bon, finalement ?
De couleurs roses bonbons, me voilà dans la chaleur.
Fin de l'été, et j'ai envie de garder un peu de souvenirs de cet été éternel.
L'été de mes 18 ans.
C'est
aussi pour me dire que mon blog ne se terminera pas le 19 septembre au
matin que je le fais complétement à mon image. En effet, la survie de
celui-ci est complétement remise en cause avec mon double cursus et mon
non-accès au net pendant quelques semaines. Enfin, relativisons, dès
que j'aurais mon studio, cet ordi et ce modem; là; juste en face d e
moi, vont venir avec moi. Free me fera un changement de ligne et hop
hop hop ! Re voilou Paradoxa sur le Web. Mais pour être moins présente
aussi.
Dimanche, j'ai parcouru la toile à la recherche des
Science Po', des modalités de concours et autres. Puis je suis allée
sur le site du Ministère des Affaires Etrangères, j'ai regardé vite
fait les postes vacants et je suis sûre. Je veux travailler dans les
affaires étrangères. Je veux représenter mon pays, je veux voyager, je
veux faire des connaissances. Et je suis dans la bonne voie.
Tout passe tranquillement.
J'ai changé de coiffure, de maquillage, de fringues, de style de vie.
Cela m'arrive toujours quand je sens que je vais tomber dans une sorte de schéma dépressif.
Non pas que tout aille mal, juste que à force de rien faire, de voir les autres commencer à réfléchir et bien j'ai hâte.
J'ai hâte de travailler, de galérer dans mon double cursus, de me sentir un peu plus adulte.
En fait, oui, j'ai hâte de galèrer un peu parce que je me sens inutile dans ma vie.
J'ai envie de crier.
Cela
fait deux jours où je me dis que j'aimerais bien crier quelques
instants. Crier pourquoi et quoi surtout, je ne sais pas encore, mais
cela viendra forcément avec le temps. Crier que je suis encore un peu
en vie, oui, ça doit ressembler un peu à cela.
Je suis repassée à mon lycée hier après-midi.
Je
suis de plus en plus choquée par le fossé qui se creuse entre Lucas et
moi. Je ne sais pas. Si cette amitié reste intact au bout d'un an de
distance, j'en serais fière, mais pour l'instant, je le sens pas. Lucas
a un secret, quelque chose que je ne comprends pas. Je ne sais pas si
c'est la mort de sa cousine qui fait cela, ou bien si c'est beaucoup
plus profond. J'aimerais bien pouvoir percer la carapace. Juste pour
découvrir finalement ce que je sais peut-être déjà et que je ne pensais
pas important. Parfois, on ne se rends pas compte du poids de la peine
parce qu'on ne le vit pas.
Comme personne ne sait jamais aperçu que mon poids c'était David.
Hier après-midi, j'ai vécu comme bon me le semblait.
Et, Ô fait remarquable, j'ai dis bonjour à un de ses exs qu'on cache dans le placard tellement on en a honte.
Il
est en deuxième année de Prépa et il se la pète complétement
maintenant, et je me demande presque où est le jeune garçon blondinet
très peu sûre de lui. C'était surréaliste comme rencontre. Il semblait
être un gros con qui a pris la grosse tête devant les Cds "Je cherche le dernier... Tu sais ? Tu connais ? ah bah tu sors...". J'avais très envie de lui foutre mon poing sur la gueule. Mais je n'ai pas osé.
Juste
que le jour où je sortirais ce genre d'inepties à une ancienne
connaissance de ma ville qui est restée ici, je crois que je serais
bonne à classer dans les pauvres filles dont la prépa monte à la tête.
Cela m'a fait penser à un épisode à Paris. Mais bon, là, je sais que
c'était pour me taquiner. La fameuse rivalité Paris/Province. C'était
avec la chanson "You're beautiful" de James Blunt. Comme si quelqu'un avait échappé au matraquage anglais de cette chanson... Non mais !
Enfin,
juste pour noter ici, que si plus tard, je trouve que la remarque sur
ce blondinet était très conne, je conseille à mes amis de me petit
suicider. Je ne veux pas devenir ces cons de prépas. "Ouais, tout était dans la tête pas besoin d'agenda ! l'agenda c'était pour noter les fêtes..." Je vais le croire, lui, qui a toujours bossé comme un fou surtout en Terminale, qu'il sortait tous les soirs. Mouahahahahahha.
Un grand moment de pitrerie.
Un nouveau comique est né.
Et ce qui m'a fait le plus marré " La dernière fois que je t'ai vu en ville, je crois que tu as changé de trottoir pour ne pas me voir..." Mouahahahahhaha. Bah oui. Je n'échappe pas aux bassesses humaines. Et moi qui répond " Ah bon ? Tu crois ? C'est pas mon genre pourtant !" Et dans un éclat de rire, je prends le dernier Nothomb que je n'ai pas Mercure. Il ne me manque plus que le dernier qui vient de sortir et j'ai la collection complète.
Je suis passée aussi dans les magasins de décoration.
J'ai acheté des cartes anciennes. En noir et blancs. Des photos d'écoles anciennes. J'adore.
Un petit tour dans la décoration. Et c'est décidé. Tout sera très chaud et coloré chez moi. Et surtout très Indien.
Et
j'ai fais un peu de shopping. Je m'en suis sortie pour quatre euros de
fringues, ce qui est assez remarquable, d'habitude je monte facilement
à trente euros. Mais je me suis vraiment limitée et je n'ai pris qu'un
seul petit haut. Noir. Comme toujours.
J'ai rencontré Théo au détour d'une rue et Lola.
L'impression
que tout le monde était avec tout le monde et que moi j'étais
complétement seule. Mais bon, en même temps, je le voulais bien.
Je
me suis arrêtée à mon magasin préférée. Une petite cafétaria avec des
supers dirigeants. Qui ont d'ailleurs un ravissant fils, mais beaucoup
trop jeune pour moi. Ils connaissent bien Nancy, ils y vont assez
régulièrement et on a du échanger sur la ville pendant trente minutes.
Mais
au fond du magasin, il y avait quelqu'un qui essayait d'attirer mon
attention. C'était une de mes surveillantes préférées. Qui elle habite
Nancy.
On a parlé pendant une heure: des changements dans le
lycée, de sa vie, de la mienne. Cétait intéressant et plein de vie.
Cela m'a fait du bien de parler à une grande.
Je suis rentrée complétement appaisée.
Je
pensais n'avoir rien à raconter et comme toujours ma capacité à
transformer mes aventures de tous les jours en récits m'étonne. Quand
on est bloggeur, on est un peu écrivain, et on romance souvent la
plupart de ces aventures. Pour une fois je trouve que mes péripities du
mardi aprem' correspondent exactement à ce que j'ai écris.
J'ai
souvent dis que j'aimais les blogs sentiments/ressentiments, mais
depuis quelques temps, je préfère censurer tout ceci. Juste pour me
protéger un peu de moi-même.
Le changement est en route.