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Au bout de Moi-même
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Au bout de Moi-même
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11 janvier 2005

Le bonheur comme il vient

Flou.

Pas très net.

Une photo.

Puis une autre. A l'enfilade, les photos se prennent. Instants émotions avec trois personnes que j'aime beaucoup.   pris en vidéo, en photo, sur toutes les coutures de sa peau. Je regarde ça comme un trésor. Je fais passer les photos les unes après les autres. Je me l'approprie, j'apprends le coin de son dos, le coin de sa bouche, le coin de son sourire, le coin de sa feuille où il fait semblant de travailler. Je me rends compte petit à petit, que le désir passe, que l'envie qu'il m'embrasse s'estompe. On en rigole, on a ce petit secret de "faux amants". J'efface doucement cette folle idée que j'ai eu. Ce désir incorrigible d'aller au bout de ces/ses envies. Je regarde un ami, un vrai ami en photo. Cet ami qui me manquait tant depuis ces six derniers mois.

Oui, en ce moment, je suis vide d'Amour. Et je n'ai même pas envie de construire quelque chose, d'aller voir quelque chose de nouveau. J'ai envie d'être seule, j'ai envie qu'on m'aime mais j'ai pas envie de provoquer. De draguer tout ce qui vient, de crier à l'Amour dès que quelqu'un me regarde un peu plus trop incistement. J'ai envie de jouer à l'Amoureuse. J'ai juste envie d'avoir un rôle d'Amoureuse.  Un beau rôle d'Amoureuse dramatique : dramatiquement amoureuse et amoureusement dramatique.

D'un autre côté, recommencer quelque chose me fait peur. Je ne suis pas encore au point où je ferais tout pour que cela fonctionne avec n'importe qui. J'ai envie de prendre beaucoup plus de temps par rapport à d'habitude. Je me suis rendue compte que je n'avais pas vraiment été seule depuis .. depuis mes 16 ans. J'ai donc donné deux ans à des gens qui ne sont pas restés dans ma vie. C'est énorme deux ans. En deux ans j'aurais pu construire.. J'aurais pu me construire en fait.

J'ai voulu me construire par les autres, avant de le faire par moi. Je n'avais sûrement pas assez de recul, ou de bagages pour le faire. Mais j'ai donné deux ans. Pour Moi. Il parait. C'était sûrement pour eux. Quoique ils les ont déjà oubliés. Ce qui veut dire que... J'ai perdu deux ans. Ou alors, je les ai gagnés.

Je suis apaisée. C'est rare pour l'écrire. J'ai l'impression d'avoir ma place dans ma classe, d'avoir ma place avec mes amis, même si je suis toujours aussi gênée dans certaines situations, d'avoir  ma place dans mes études. D'être à ma place. Sans y être. Situation difficile. Je n'ai pas l'impression d'être à l'écart, mais je ne suis pas dedans.

Je crois. Que je suis libre de faire mes choix. Cela doit être cela. Je n'ai plus trop de contraintes d'amis, de morale, d'avis divergents. Je n'ai plus qu'une contrainte : éviter de faire du mal, tout en restant franche. Cela fait quelques fois que j'arrive enfin à dire à   que telle ou telle chose ne me plaisent pas. C'est énorme pour moi. J'ai pris conscience que, pour moi, les amis c'était sacré et que j'évitais de dire "Non" de peur de ne plus être aimé.
Je trouve cela comique maintenant.

Dans une dizaine de  jours, la troupe de théâtre va avoir une première représentation d'une pièce de théâtre très... Sexe. Quand j'ai lu, j'ai été presque choquée qu'on puisse écrire cela à notre époque. Je me demande ce que penseront les élèves qui étudieront les pièces du XXIeme siècle dans quelques années. Cela me fait peur de voir dans quel état est en train de tomber le théâtre. Même si le texte est très poétique, il y a une métaphore faisant référence à la fellation environ toutes les dix lignes. Et c'est notre prof' qui a essayé de nous faire comprendre ces doubles sens...

J'avais oublié de mentionner à quel point   est retombé bas. Une lettre entière de "Je t'aime" donnée hier matin. Cela ne m'a fait ni chaud ni froid. Lucas, par dessus mon épaule, a lu, puis on s'est regardé et nous avons explosé de rire. Comme si j'avais effacé le passé dans une envolée de milliers d'oiseaux tropicaux. Nous avons ri, il en avait mal aux côtes, moi j'avais les larmes. Du rire. Puis, j'ai répondu. Juste " Ma vie est sans toi maintenant. Je ne suis pas ta solution." Je me suis épatée. Aidée de Lucas, j'ai su le faire. J'ai su dire non. J'ai su ne pas avoir peur. J'ai été aidé, mais j'ai réussi.

Puis, il y a eu mon anniversaire par quelques amis de ma classe. Simple, marrant, une carte, des boucles d'oreilles. Brownies et brioche avec chocolat. Et enfin, la plus belle des surprises. Le paquet. De  ... :)

Je suis dans le Bonheur, sans y être.
Je suis dans l'Amour, sans y être.
Je suis dans l'Amitié. Sans y être ?

Plouf, Plouf, C'est Toi le Loup qui me mangera...

Est ce que la fièvre est un délit d'opinion ?

Est ce que ma peine était un vote de sanction ?

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