Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au bout de Moi-même
Au bout de Moi-même
Publicité
Au bout de Moi-même
Archives
14 avril 2008

Love is losing game

On ne sait jamais vers où on va chaque jour.

Moi, je sais. Je prend toujours le même bus, je vois toujours défiler les mêmes boutiques, restos et mêmes personnes dans le bus de 7h25. Je suis toujours endormie, je suis toujours avec ma musique. Je suis parfois mal lunée, parfois de très bonne humeur. Mais quand je regarde par la fenêtre, je pense à toi. C'est plus fort que moi.

Je laisse ma place à ce petit garçon black chaque lundi matin. Accompagné de sa maman et de son papa, je prend un peu de ses nouvelles chaque lundi, même heure, même arrêt, même place. On sert le fesses tous ensemble que cela roule sur le pont de Bercy, on a déjà été coincé quinze minutes. J'aime beaucoup prendre le bus à  Paris, si je pouvais je ne ferrais que cela. J'aime aussi marcher pour aller travailler, marcher pour aller à la Place d'Italie. J'aime promener mes talons et ma jupe dans Paris, je me sens belle, je me sens bien.

Hier, je t'ai appelé, je n'ai pas su faire autrement. Ta voix, ton odeur, tout cela, je le ressens quand je t'appelle, avec toujours un rendez-vous manqué puisque cela fait deux mois que nous ne sommes pas vus. Je te mens, tu me souris, tu me fais rire, je sens ton corps à travers le téléphone, c'est toujours les mêmes rituels, je te dis que tu me manques , tu me fais comprendre que toi aussi, tu demandes à venir une journée avec moi, pourquoi pas cette semaine, mais jamais cela ne se produit.   

Aujourd'hui, c'est nos an et demi il paraît. Un anniversaire fêter pas vraiment, comme notre amour depuis quelques temps. Je me lasse de ce jeu de grande personne, je me lasse de rester à la maison, j'ai des envies de sortir trop courante.

En fait, je ne sais plus qui je suis quand je suis au près de toi.

Parfois, nous faisons l'amour mécaniquement, parfois j'ai un orgasme et c'est ta victoire de la soirée. Souvent, tu t'endors avant moi et je regarde la télé jusqu'à ce que mon cerveau se déconnecte.
Souvent, il ne le fait pas, et j'attends le sommeil. Tu te lèves tôt pour aller travailler, les convictions c'est ton carburant, et je crois que je t'aime aussi pour cela, parce que tu as des convictions. Seulement, en ce moment, tu es en panne de conviction. Tu ne sais plus vers quoi tu vas, tu traînes, tu joues aux jeux vidéos, tu me dis que tu fais le ménage et que déjà je devrais être heureuse, tu me fais à manger le week-end et c'est ta caution pour que j'arrête de hurler contre toi.

Souvent, je te parle mal.
Souvent, je te rabaisse. C'est ma façon à moi de te dire que je suis en zone rouge et que je vais exploser. C'est ma façon à moi de te dire d'arrêter tout de suite ce petit jeu ridicule qu'on est en train de faire.
Souvent, je pleure en m'imaginant dans les bras d'un autre.
Souvent, je te menace de te quitter et parfois je le fais.

Je ne sais plus où me mène cette relation. Moi, je sais juste que le bus me mène toujours au même arrêt le matin.

Pourtant, je ne me résigne pas à me dire que nous deux c'est fini. C'est assez incroyable comme sentiment. Je suis capable de te rabaisser devant tous tes amis mais je suis incapable de m'imaginer sans toi. Peut-être l'habitude ou ces foutus sentiments.

Souvent, je rêve.
Des rêves qui me font tourner la tête où je suis avec mon collègue B. et où nous sommes nus. Je tourne, je tourne, je tourne. Je tourne tellement que le matin, je ne veux pas me réveiller pour ne pas voir que ce n'est pas la réalité. Je me monte des films, je tourne dans ma tête. Je tente d'oublier le passé et présent.

Mais vous savez, je ne me plains pas, juste pour ceux qui pensent que j'écris juste pour me plaindre.
Je ne me plains pas, j'essaye de comprendre pourquoi dans ma tête c'est aussi embrouillé, aussi compliqué, alors que la devanture est toute propre et bien lustrée.




Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité