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Au bout de Moi-même
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Au bout de Moi-même
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14 janvier 2006

Mort clinique

Dans un cyber café.

A force de bouffer du bonheur, à ne plus savoir qui on est, on se perd dans les méandres de sa conscience et on ne sait plus vraiment vers où et vers qui on va.

Ce week end est un week-end de mort clinique. Le portable éteint, les volets fermés, le teint blanc, rien envie de manger.

Je me promène seule dans les rues de Nancy, les soldes un peu, la déprime beaucoup.
Je suis l'extrémité de chacun de mes pôles.
Je n'arrive pas à savoir pour qui je suis l'essentielle, pour qui je me lève le matin, pour qui je souris le soir.

Il y a une éternité, j'ai senti ta peau sur la mienne, et ta bouche si tendre est venue se poser sur la mienne.
J'en oublierais les partiels tellement cette sensation revient quand je m'y attend le moins. Pourtant je travaille, j'écris, je compose, les brouillons, les trois cent cinquante crétins qui composent comme moi, les soupirs, le pas de stress, et je m'endors sur ma copie tellement je m'en fous de. De tout.

Plus d'envies, plus de rêves, où alors des rêves inavoués, des rêves que l'on cache car avoués ça serait les faire fuir. Plus de projets, plus d'avenir, plus de rencontres, plus de moments décisifs. Même plus envie de me lever le matin, même plus envie de me dire qu'il fait beau.

Plus envie que tout aille bien, peut-être envie de savoir que je suis le centre de quelques choses, à part de mes pensées noires.

Plus envie d'ouvrir les yeux le matin et de voir que je suis toujours chez moi, plus envie de voir ces gens qui sourient pour sourire, qui travaillent pour travailler. Plus envie de courir, d'apprendre, de faire des plans sur la cômète pour rien réussir. Plus envie de concours, plus envie d'être une grande.

J'ai eu 19 ans.
Enfin non, j'ai eu à nouveau 18 ans.
19 est un chiffre bâtard, 19 est un chiffre qui ne sert à rien, qui m'énerve, qui ne vaut pas une bonne année de 18.
Alors c'est décidé. Comme je n'ai pas fêté mon anniversaire, comme je n'ai pas soufflé de bougies, que je n'ai pas eu de cadeaux, l'année de mes 18 ans va durer deux ans.
C'est géant, non ?

Voilà.
Je suis en week-end mort clinique.

Parfois, j'aimerais juste qu'on me dise qu'on m'aime.
Ou qu'on me le prouve.

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Commentaires
M
Hey grognasse ! M'sort pas qu't'as pas eu de cadeaux ! tu l'as eu en avance en plus ! Ça t'as plu c'que j't'ai mis dessus au moins ?
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