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Au bout de Moi-même
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Au bout de Moi-même
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23 décembre 2005

Arrache moi

doisneau04

On a fait semblant de voir que l'ambiance ne décollait pas.

Peut-être parce que être tous les quatre à nouveau réunis c'était trop bon, c'était tellement bon, qu'on pouvait en oublier les corbeaux qui se goinfraient de Rosbif et de ragots.
On a fait semblant de croire que les vieux réflexes de notre quatuor imbattable étaient revenus. Lucas a été immonde toute la soirée sur les filles, Maxime a été dépressif, Fanny a pété un plomb et moi, je dansais et riais, légère.
Lucas m'a prise dans ses bras, Maxime a dansé avec moi, Fanny a squatté le Curly avec moi. Les réflexes sont revenus, quoiqu'on fasse. Quoiqu'on dise.
Que c'est bon de vous retrouver.

Au milieu de ces cadeaux basiques offerts à Maxime, il y a eu LE notre. L'original de service. Un truc à l'image du quatuor.
Un truc fait pour trois euros, photos, cours de l'année derrière, dessins, feuille de canson et toutes nos phrases cultes et nos moments cultes. Un truc qui déchire, personnel.

nowel



On a eu envie de partir tôt, mais on s'est dit que c'était pour notre meilleur pote. Alors on est resté. J'ai dansé un rock endiablé avec lui, Lucas a chanté avec un balai et Fanny a fait semblant d'être une pompom girl.
Parfois, je me demande où je pourrais retrouver cette simplicité, ce besoin juste de m'amuser, sans interprêter le moindre geste, la moindre parole.
Il y a eu des blagues, où ce n'était même pas la chute qui faisait rire. Il y a eu des souvenirs, des "Tu te souviens de....". Les trucs que je ne supporte pas d'habitude, les trucs qui me font mourir d'ennui.
Mais là, c'était bien.

( Même que cela me fait penser que Léa, mon amie d'enfance, a osé ne me dire qu'un vague "Salut!" dans les rues de Nancy. Parfois, je hais profondément les gens qui changent. )

Autant à la fête de Théo, je me suis demandée véritablement, si les gens présents me manquaient à Nancy. La réponse a été non. Pas tous. Bien-sûr Lola, Théo, oui.
Mais les autres, hein, qu'est ce qu'ils en ont à foutre de ma tronche ?

Hier soir, c'était différent.
Je savais pertinemment que Fanny, Lucas et Maxime me manquaient.
Je savais que la discrétion de Fanny me manquait, même si Solène a la même. Je savais que Lucas me manquait même si Raphael lui ressemble. Je savais pour Maxime, même si ma prépa comble le vide.
Je savais tout cela.
Mais là, je suis encore plus nostalgique qu'avant.

Quand Lucas a fermé la porte de sa voiture, qu'on a dit au revoir à Maxime, quand on a déposé Fanny chez elle, et que j'ai pu enfin mettre la clé dans ma serrure, j'ai su qu'ils me manquaient vraiment.
C'est ceux qui m'ont aidée à remonter la pente.
C'est eux qui m'ont donnée le bonheur actuel.
(Wah que je suis gnangnan et que c'est cool de s'en rendre compte et de ne même pas avoir honte....)

[ ... ]

Sinon, Camarade, si t'es pas au courant, c'est Nöel.
Je peux te raconter que je cours partout dans les rues et les magasins, que je me suis fais couper les cheveux et que j'ai pas une minute à moi.
Je peux te raconter aussi que je passe du temps au téléphone et que bientôt, j'aurais même plus besoin du téléphone.
Je peux te raconter les magasins avec ma grand-mère, les coup de fil pas reçus de mon père, les engueulades avec ma mère.
Enfin, c'est sûr, curieux et rapace comme peut être l'Homme, tu t'intéresses à mes rêves et à mes envies.
Saches, Camarade, qu'en ce moment, je risque pas de nationaliser. Je privatise.

Ouais, en gros, c'est le pied.

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