Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au bout de Moi-même
Au bout de Moi-même
Publicité
Au bout de Moi-même
Archives
27 février 2005

Souvenirs, Souvenirs...

Les yeux encore endormis, elle décide de prendre un bloc note et de livrer les impressions du moment. Encore un peu fébrile à cause de sa crise de larmes, elle ne sait pas trop par quoi commencer. La neige tombe dehors. Cela forme de beaux tourbillons dehors avec le vent. Le chat est installé sur le lit, il dort paisiblement. Elle voit des enfants au loin jouer dans la neige avec leur chien. Puis elle se mets à écrire.

" Il y a des morceaux de vie qui refont surface, comme si je ne vivais que dans mon passé. Je ne sais pas pourquoi les images d'un coup se précipite. Ce ne sont pas des souvenirs qui datent vraiment, sauf ceux concernant mon père.
Il est incroyable de voir le travail que peut faire la mémoire et avec quelle exactitude certains de mes souvenirs reviennent.
Cela doit faire au moins trois mois que tout m'envahit. Cela s'est fait par vague, et puis par cycle dans la journée Cela a commencé par les cauchemars à répétition, puis le goût amer de la vie dans la bouche le matin et le soir, l'énervement croissant sur ceux que j'aime, les crises de larmes régulières, les coup de speed, de joie, la lassitude de toutes les activités qui font moi. J'arrive plus à faire face à ma vie.

Ces souvenirs de joie qui reviennent, ces joies intenses que j'ai perdu, ces grands malheurs aussi. Je n'ai plus de périodes où tout va miraculeusement bien et puis, ensuite, tout va mal. je suis dans un encéphalogramme plat. Des petites joies ponctuelles que je n'arrive plus vraiment à apprécier, des petits malheurs sans gravité, juste des coups bas, pas de grande passion, pas de grande déchirure. Une vie monotone sans courbe. Ligne continue.
Tout est quotidien, tout est banal. Je n'arrive pas à accepter qu'à 18 ans, tout soit aussi plat. Plus aucune émotion forte. J'ai juste l'impression de m'enfoncer dans les sables mouvants. Rien ne me motive, tout est automatisé.
C'est bizarre cette sensation de se perdre ainsi. Pourtant je ne suis pas malheureuse. Mais je ne suis pas heureuse. C'est cette étincelle qui me manque. Cette envie de me battre et de dire ce qui se passe.
Car rien ne se passe.
Ou si peu"

Quand elle a refermé son bloc note, elle s'est allongé sur son lit.

Elle a pleuré.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité