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Au bout de Moi-même
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Au bout de Moi-même
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4 janvier 2005

Ta rendre la vie plus belle

" Ma Mission si je l'accepte : te faire passer une année inoubliable. Bien que je l'ai déjà fais mais dans l'autre sens.. A toi l'année 2005 !   3 Janvier 2004 à 23.55

Victor. Je crois que je vais me passer en boucle le film qu'il m'a fait vivre vendredi soir. Les explications. Les pleurs. Les excuses. L'étreinte d'un ami. La sensation d'être enfin reconnue. Ne plus sentir cette culpabilité. Et avoir la réponse à un an et demi de souffrance et de dégout de moi-même.

Que dire de Victor ? Finalement, pas grand chose. Il y a certaiens blessures qui s'effacent avec le temps, et l'ignorance dans certains nombres de faits entretient sûrement ce trou noir que j'ai dans la mémoire. Je me rapelle qu'on s'est désiré. Qu'on a franchit le pas. Et puis, que je l'ai haïs au plus profond de mon être. Et que j'ai regretté.. Longtemps. Et que je haïssais les garçons. Banale histoire de première fois finalement. Petite sotte, encore plus que d'habitude. Petite sotte de la vie.

Je me suis longuemment détestée dans cette période. Je suis longtemps dis que si  tout ce qui m'arrivait aujourd'hui, c'était entièrement de ma faute, que mon comportement était celle d'une petite pétasse de 16 ans qui aimait se faire sauter, qui partait à la découverte des autres en se trompant de chemin et qui surtout n'était pas l'image qu'elle voulait donner d'elle. J'étais le contraire de ma Morale, le contraire de ce que j'aimais.

Je me suis longuemment posée des questions sur moi-même. Je crois même que j'ai beaucoup souffert de ça. Du regard des autres sur moi, de leurs pensées. Et j'en reste profondemment blessée. Je me suis dis que ce que j'avais fais devait être totalement immorale puisque tout le monde en parlait. Et puis, en suite, cela a été le sentiment que j'étais attirée par tout ce qui sortait de mon éducation : la drogue et l'alcool. J'avais l'impression d'être au delà de mes limites. Au delà de moi-même.

Et puis, il y a quelques mois, j'ai eu une première explication. Qui m'a mise hors de moi. Tous ce qui m'arrivait n'était pas juste le fait d'une action, mais d'une propagande gigantesque sur ma personne. Sites internet, rumeurs de tous genres, entretien du mythe de la salope alors que finalement je n'ai pas eu autant de garçons qui ont réussi à me voir nue. Juste parce que Victor l'avait décidé. J'étais devenu son défouloir, son exutoir. Je lui avais donné ma confiance et il m'avait rendu la pareille... En sens inverse.

Ce qui est arrivé vendredi ? Je me suis pris en pleine face toutes les réussites de cette propagande. J'ai reçu en pleine face ce qui a toujours été dis derrière mon dos, tout ce que je n'aurais pas dû savoir.  Méchanceté gratuite, immaturité incroyable. J'ai eu tout pour clore l'année. Le résultat ? Des larmes. Et je n'ai pas honte de dire que j'ai souffers vendredi soir, que je ne suis pas si forte que cela, et que ce qui s'est passé vendredi, je ne le méritais pas du tout. Je ne le méritais pas. Mais cela s'est produit. Et vous savez ce qui a fait le plus mal ? Que personne ne réagisse...
Alors quand je suis partie de cette fête et que j'ai vu Lucas , je me suis mise longtemps à pleurer. Et quand je suis arrivée à la deuxième fête et que j'ai vu Victor, il s'est sentie vaseux. Cela fait plus de 4 mois que nous avons renoué le contact, mais, hélas, ce qu'il a lancé ne s'est toujours pas arrêté. Alors il m'a parlé. J'ai repleuré. Peut-être de joie. Peut-être de soulagement aussi. Peut-être aussi parce que il s'est excusé et qu'il m'a reconnue victime. Qu'il m'a pris dans ses bras et puis qu'il m'a dit qu'il allait faire tout pour.. Moi. Rien que Cela... Tout cela avant minuit.

Alors oui, cela trotte dans ma tête. Chaque mot, chaque expression. Et ce message de lui, hier soir, je l'attendais. J'attendais qu'il scelle ce qu'il m'avait dit. Je l'ai eu.

Moi je veux seulement vivre en paix avec mon passé, avec moi-même...

Dans cette série de quatre jours, il y a eu l'annonce du cancer de ma prof d'Histoire préférée. Cancer généralisé. Et très grosse envie de dire "merde " à la vie, tellement cette femme est exceptionelle, tellement elle m'a fait rêver. Elle ne peut pas être malade... Elle est mon modèle, celle qui a réussit à me percer le coeur pour savoir ce qui coulait dedans. Celle qui a été là quand avec David cela n'allait plus. Celle que j'idôlatrais, celle qui m'a donnée envie d'aller en Inde, de m'ouvrir encore plus aux autres, de ne plus être repliée sur moi-même. Celle qui a un coeur gros comme ça, un sens de l'humour et un sens de l'Humain remarquable. Ma première vraie prof'. Cela m'a profondement touchée. J'étais au bord des larmes en Economie.

Dans cet océan où je me perds, il y a eu Lucas, mon paquebot.
Même si il y reste une certaine gêne de deux amants qui n'osent plus se toucher de risque de faire repartir la passion, nous restons insséparables. Que cela soit en cours, que en dehors du lycée. J'en viens à me demander comment nous avons pu construire un lien aussi fort, aussi fusionnel parfois. Aujourd'hui je suis malade, et j'ai été étonné qu'il ne demande pas de mes nouvelles.. Petit message... Réponse immédiate " Je viens aussi de me reveiller. Je suis malade aussi!"
[ ... ]
Je comprends notre peur de tout gâcher à cause de cette attirance. Et ma peur de le perdre dans quelques mois...

J'ai envie de tomber amoureuse.
J'ai envie de réavoir une passion fulgurante, de vibrer sous des mains, de me sentir aimer, de me sentir attentive à quelqu'un, de me sentir brûler de l'intérieur, j'ai envie de douter de moi, j'ai envie de me remettre en question pour l'Autre. J'ai envie de donner tous cet Amour qui se stock en moi depuis quelques mois. J'aimerais me donner. Et pour une fois, qu'on me garde un peu. J'ai envie de me sentir manger des yeux, de déclencher des passions, de voir un homme avec des flammes dans les yeux, de sentir la Terre trembler parce que nous l'avons décidé. J'ai envie d'un "Nous"... Qu'on dise "On invite Marie et ... " et "Ah non, Marie est avec... , elle peut pas venir. " J'en ai envie. Je veux découvrir quelqu'un. Je veux mourir d'impatience parce qu'il ne téléphone pas. Je veux être en colère après moi, parce que je lui ai mal répondu. Je veux avoir mal par Amour, je veux me sentir toute petite, remplie d'Amour...
Et puis il a les mots de Pépé : " Tu ne dois pas déclancher l'Amour, il doit venir à Toi..."

Alors, j'attends. J'attends de faire passer le temps, j'attends de changer de lieux, j'attends...

C'est un drôle de fille...
Elle te frôle et puis
C'est sa drôle de vie qui te dévore...
C'est une drôle de fille
Elle te frôle et puis s'évapore..
Mais c'est à chaque fois plus fort...

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