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Au bout de Moi-même
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Au bout de Moi-même
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21 juillet 2008

Et dans ses bras

J'ai l'impression que le temps file beaucoup trop vite.
Déjà un mois que nos corps ne se froissent plus et que tu es devenu un étranger qui ne comprend pas ma nouvelle vie.

J'enchaine  les voyages, les rencontres, les bouteilles et fait nouveau les cigarettes.

Dans l'ouest, dans une crique, je me laisse aller, allongée dans ma robe africaine. Je me laisse aller aux envies, je me laisse aller à mes rêveries de gamine de vingt ans environ. Je veux ressentir, je sens le soleil, le sable sur tout mon corps. Je me laisse aller au près de ce garçon qui finalement ne m'intéresse pas. C'est juste pour faire comme les grandes dans les séries télé. C'est juste l'été et je me laisse envahir par les effluves d'alcool et les cigarettes, je sens les vacances me prendre tout le corps et tout le cœur surtout. Le soleil me fait un bien fou, je pourrais rester des heures sur cette plage, en priant que tout cela s'arrête, que tout s'arrête.

J'ai l'impression de rien avoir vécu, il ne sait rien passer cette année.

Texte écrit le 17 juillet 2008, Repris le 21 juillet 2008.

Je ne pensais pas que le temps filait aussi vite. Je me rends compte que je ne vis plus vraiment pour moi depuis un mois, ce qui est un paradoxe étant donné que je ne pense normalement qu'à moi depuis un mois. J'enchaine constamment les fêtes, les week-ends champêtres, les envies de tout foutre en l'air. Et pourtant, je ne pense pas à moi. Je fuis mon psy comme une bête noire, je ne fais plus les courses pour moi. Aujourd'hui c'était la première fois en un mois que je faisais des courses, que je prévoyais pour la semaine. Ce sont des petites choses, mais j'ai du tout réapprendre. Je suis seule dans cet appartement, qu'est ce qu'on doit prendre à manger quand on est seule ?

J'ai du mal aussi à écrire de jolis textes, de jolies phrases que j'aurais envie de relire jusqu'à plus soif, en m'auto-congratulant de mes talents innés et cachés que je peux dégager ici. J'avoue que parfois je relis des textes que j'aime particulièrement, rien que pour le plaisir.

Ce n'est pas que je ne vis pas de moments inoubliables, c'est tout simplement que je n'arrive pas à les partager. Je n'arrive pas à expliquer ce qu'il se passe dans ma vie. Et pourtant, en ce moment, beaucoup de gens y rentrent dans ma vie. C'est par exemple le cas de A.
J'ai de nouveau le corps qui se noue, le cœur qui se serre, lorsque nous regardons Paris je t'aime ou même Vier Minuten. J'ai le corps qui se serre en regardant les étoiles contre son torse, j'ai le cœur qui palpite en dormant contre lui. J'ai les yeux qui explosent lorsqu'il me sourit. Je réapprend tous les gestes d'une relation platonique, car ce n'est pas une relation charnelle, même si parfois j'en rêve. J'apprends les contours de sa personnalité, de son passé, de ses envies et de lui.
On rentre des Vieilles Charrues, envie que le moment se suspende, que tout s'arrête, là, à la gare Montparnasse. Envie encore de le regarder, de le sentir.

Je me dis que c'est si facile de se précipiter comme ça, que tout va passer de toute manière. Mais c'est ce que je m'étais dis il y a quinze jours, lorsqu'il m'avait dit que ce n'était pas possible.

Tout s'ouvre, tout en étant déjà fermé.

Adrienne Pauly m'accompagne dans ses moments où je pense à lui, où on sait que ce n'est pas possible, mais où on est prêt à imaginer que tout est possible, rien que pour le plaisir de rêver, de s'imaginer une autre vie, où il serait là.

Finalement, s'imaginer un monde où regarder des films, danser jusque plus soif et se confier, pouvait exister à deux. La facilité à deux.

Je n'y crois plus depuis quelques mois.

Et dans ses bras, je peux.
Je crois. Ou du moins j'y crois.

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